Arts textuels

J'en veux toujours plus

Nadège CHEREF

Il est des sentiers rudes et fissurés,

qui glissent sous le ciel,

comme le temps limpide, qui rugit en silence

 

Regarde autour de toi,

ces pâles reflets de la vie,

qui éclatent en de milliers de particules.

Moi,

j’en veux toujours plus.

 

Toujours plus que ces jours et ces nuits,

qui valsent comme des ombres radieuses.

 

Moi,

je suis née là où il ne faudrait pas naître.

Là, où les oiseaux n’ont plus d’aîle,

là où le soleil, glacial, a la noirceur du chagrin.

Moi,

je ne suis rien parmi l’eau qui gémit,

je ne suis rien dans ce rien qui n’est pas mien.

Et la gorge nouée, comme un vertige symphonique,

les lèvres mordues par le vent,

qui poussent des cris, dans l’écho de mes reins,

me rappellent à

                    l’invisible de tes mots sur mon corps,

et aux griffes de la terre,

qui s’agrippent à mes chevilles.

 

J’aurais aimé que tout soit différent,

et me réveiller noyée dans ton parfum,

juste pour saisir, le bonheur de la brise de ton souffle.